- Venez nous voir -

- Situation géographique -

Cépage cultivé

Cépage : gamay uniquement, vendangé à la main, vinifié en rosés et en rouges à boire jeunes. Rendement maximal: 66 hectolitres par hectare. La densité maximale de plantation est fixée par décret à 4000 ceps à l'hectare.

Histoire

Les premières traces sérieuses de culture de la vigne dans la région délimitée par l'AOC Côtes-du-Forez remontent à 980.
Source: une charte du cartulaire de l'Abbaye de Savigny.
La culture de la vigne incombait alors aux ordres monastiques, notamment aux prieurés dépendant de Cluny, puis des comtes du Forez.
En 1883, le vignoble comprenait 5043 hectares.
En 1953, Côtes-du-Forez obtient l'appellation AOVDQS. Elle est classée AOC par décret du 23 février 2000.

Histoire du domaine du POYET 

La vigne, présente depuis plusieurs années sur l’exploitation familiale, a connu un véritable essor en 1996. En effet, après une formation en viticulture, Jean François Arnaud a décidé de prendre la relève dans le vignoble des Côtes du Forez.

La construction d’un cuvage, l’installation de cuves de vinification représente la première étape du métier de viticulteur pour parvenir aujourd’hui à une production de 45000 bouteilles sur une surface de 9 hectares dont 0.3ha en chardonnay Vin de Pays d’Urfé.

Evolution matériel :

1999 : Etiqueteuse adhésive
2000 : Pressoir pneumatique
2001 : Maîtrise des températures
2004 : Climatisation du local de stockage


De plus en plus la vigne est conduite en culture raisonnée.
 

La culture raisonnée c'est quoi ?

La culture raisonnée oppose aux traitements chimiques massifs de la méthode classique à un traitement adapté à chaque situation et tente de minimiser les interventions chimiques au strict nécessaire.
Intermédiaire entre le mode de production traditionnel et biologique, elle utilise des produits agropharmaceutiques, mais sans excès.
Elle se définit comme une viticulture respectueuse de l’environnement, économiquement viable pour le producteur. Ses méthodes vont chercher à maintenir une diversité biologique de l’écosystème viticole et de ses alentours.
L’économie des traitements chimiques sur le vignoble est possible par des méthodes de substitutions basées sur l’observation de la météo.
Le temps conditionne la présence de ravageurs ou de champignons. En anticipant les risques de maladies ou les attaques par les ravageurs, le viticulteur peut trouver le traitement approprié. Il ne va pas pulvériser quinze fois dans l’année si cinq traitements suffisent, à condition qu’ils soient prodigués au bon moment.
Dans la culture raisonnée, le viticulteur raisonne sur le choix des produits utilisés et sur les époques d’application, en rapport avec le climat. Les avantages se font sentir en terme de qualité de raisins et une meilleure réponse aux attentes actuelles des consommateurs autour de la sécurité alimentaire, et environnementale.

Depuis 1996, le Domaine du Poyet est régulièrement primé au Concours Général Agricole de Paris. Il est également cité sur le guide Hachette des vins.

Géographie

Marcilly-le-Châtel fait partie du Forez.
Petit village situé en bordure de la plaine du Forez dans la Loire, sur un ancien site volcanique, il est réputé pour ses vignes qui font partie de l'AOC Côtes du Forez ainsi que pour sa volerie située au sommet d'un château médiéval du XIIe siècle détruit et reconstruit au XIXe siècle.
Le village et son château apparaissent dans des passages de L'Astrée, roman-fleuve d'Honoré d'Urfé

     

 

   

 


- L'histoire de la vigne dans le Forez-

 

Au fond de la plaine du Forez, juste avant de gravir la barre rocheuse des Monts du Forez, est implanté depuis fort longtemps un vignoble très apprécié.
Entre Boën et Montbrison les coteaux sont peuplés de vignes. A l'entrée de Boën en venant de Montbrison se trouve la cave des Vignerons Foréziens.
Le vignoble des Côtes du Forez est situé sur vingt-deux communes.
Le département de la Loire possède trois vignobles; celui des Côtes Roannaises au Nord, celui des Côtes du Forez au centre, et celui de Chavanay au Sud qui produit en bordure de la vallée du Rhône, Saint-Joseph et Condrieu.
Le vignoble des Côtes du Forez est situé sur vingt-deux communes essentiellement entre Montbrison et Boën.
Du fait de l'influence de l'altitude, (390 à 560 m) et de l'absence des courants méditerranéens, la maturité est plus tardive que dans le sud du département voire dans le Beaujolais, vignoble voisin et cousin du Côtes du Forez.
Un vignoble ancien, créé par les moines, et développé par les comtes du Forez.
Le vignoble des Côtes du Forez est ancien, puisque le vignoble de l'Annet à Boën est déjà cité dans une charte du cartulaire de l'Abbaye de Savigny de 980. Les vignes de Chozieux nous sont connues dès1024, Chaptut en 1252.
Le vignoble fut sûrement créé par les ordres monastiques et développé par les comtes du Forez. Les témoignages de l'essor de la vigne abondent, ainsi en 1606, Anne d'Urfé, écrit: " Boën est une petite ville dans un fons où il y a un bon vignoble surtout au lieu appelé Courbine qui produit du fort bon vin, mesmes sur l'arrière-saison".
Le vignoble atteint sa superficie maximale à l'époque de la crise phylloxérique : 5 043 hectares en 1885.
Le phylloxéra, un petit insecte ravageur.

 


 


Le phylloxéra

Phylloxéra : le grand bouleversement

Originaire des Etat-Unis, le phylloxéra est un minuscule puceron importé en Europe involontairement en 1863. En l'espace de vingt années, ce parasite ravagera tout le vignoble européen.
A sa naissance, le phylloxéra est dit "aptère" (ou sans aile). La plupart du temps, il descend sur les racines des ceps : c’est le phylloxéra radicole. En piquant les jeunes racines, il provoque une infection du pied entraînant sa mort en 3 ans. Toutefois, suite à la mue de l’insecte, il peut parfois aller sur les feuilles provoquant ainsi la formation de galles, on parle alors de phylloxéra gallicole (cf. photo ci-dessous). Ce dernier entraîne un jaunissement du feuillage mais n’est pas mortel pour la vigne.
Finalement, il aura fallu plus de 30 ans pour trouver la parade : les porte-greffes. Le principe consiste à greffer les cépages sur des racines de vigne américaine résistantes au parasite.
De nos jours, tous les vignobles du monde (à l'exception des vignobles chiliens jusqu’alors épargnés par le phylloxéra et des vignobles plantés dans le sable) sont constitués de plants greffés.

Le phylloxéra, petit insecte au corps aplati, voisin des pucerons, se nourrit de sève, qu'il se procure en piquant les racines de la vigne, provoquant le rabougrissement des sarments et une coloration jaunâtre ou rougeâtre des feuilles.
Introduit en Europe vers 1865 avec des ceps d'Amérique du nord, il détruisit en quelques années la majeure partie des vignes françaises, provoquant une grave crise économique et sociale.
Le meilleur moyen de lutte consiste à greffer des vignes françaises sur des pieds américains résistant à la maladie. Actuellement le phylloxéra n'a plus qu'une importance secondaire.
En 1961, la cave des Vignerons Foréziens est créée.
L'histoire moderne des Côtes du Forez commença lorsqu'en 1932, Monsieur Cubaynes créa la Fédération des Vins des Côtes du Forez.
Cette fédération organisa en 1932 une foire-exposition et en 1935 et 1937, un marché aux vins des Côtes du Forez. La guerre de 1939 est là, et la Fédération disparaît.
Il faudra attendre 1956 pour qu'un arrêté du ministère de l'Agriculture réglemente la production des V.D.Q.S. sous l'appellation " Côtes du Forez ".
La production des Côtes du Forez, les vignes hors zone d'appellation produisent un vin de Pays d'Urfé en rouge (Gamay) et en blanc (Chardonnay) et une méthode traditionnelle rosée, la Moussette d'Astrée.
Sur des terrains anciens, un Gamay noir à jus blanc.
La majeure partie des terrains viticoles sont d'origine ancienne et proviennent presque tous de l'altération des roches primitives, granites, gneiss, micaschites et porphyres qui forment des sols argilo-siliceux, avec plus ou moins de cailloux pauvres en calcaire.
On trouve aussi quelques terrains volcaniques (basalte) sur les communes de Marcilly et Marcoux.
Le cépage des Côtes du Forez est le Gamay noir à jus blanc. A partir du Gamay, est vinifié du Rouge et du Rosé sec.
Des vins à la robe vive, aux arômes de fruits rouges.
Les vins rouges vinifiés en raisins entiers (semi-macération carbonique) sont des vins à la robe vive, aux arômes de fruits rouges, présentant une grande souplesse.
Certaines cuvées, issues de vignes implantées sur des coteaux basaltiques, donnent des vins plus riches en tannins, plus corsés.
Les vins rosés sont élaborés par saignée, ils présentent une belle couleur et la fraîcheur caractéristique du cépage.

Le développement de la vigne

Chaque année, la vigne se développe en fonction des saisons. Elle suit un cycle végétatif qui se décompose en plusieurs étapes.
 
  Hiver  
    De novembre à février, la vigne entre dans une période de sommeil appelée aussi repos hivernal. La sève ne circule plus dans la plante. Le viticulteur taille alors la vigne, afin de supprimer les sarments et sélectionner les bourgeons qui donneront les pousses et les fruits de l'année suivante.
La taille en gobelet est typique des vignobles méditerranéens traditionnels. Cette taille ne permet pas la mécanisation du vignoble. La taille en guyot est la plus fréquente sur l'ensemble du territoire. Elle s'est beaucoup développée car, associée au palissage de la vigne, elle est adaptée à la mécanisation du vignoble.

Travail de taille de Novembre à Mars

  Printemps
    En mars/avril, c'est le débourrement : les bourgeons commencent à se développer. C'est la période de croissance des rameaux et des feuilles. La vigne se réveille ; la sève circule à nouveau dans la plante.
En mai/juin, c'est la floraison avec l'apparition de petites fleurs.
  Été
    En juillet, le feuillage continue à se développer et les fleurs se transforment en grains de raisins.
En août, c'est la véraison : les raisins verts grossissent et mûrissent : ils se colorent soit en rouge, soit en blanc, deviennent moins acides et s'enrichissent en sucres et en arômes..
  Automne
    En septembre/octobre, c'est l'époque des vendanges. Les raisins sont récoltés soit à la main, soit avec une machine à vendanger.

Domaine du Poyet en Automne

La vigne est une plante qui demande beaucoup de soins : le vigneron doit lui consacrer du travail et du temps. 

Sources : http://www.recettes-et-terroirs.com

Producteur Domaine du Poyet : Jean-François Arnaud

Le Bourg, 42130 Marcilly-le-Châtel  
(Loire, Rhône-Alpes, France)  
Téléphone: +33 (0)477974854
Fax: +33 (0)477974871
 

Au pays de Forez

Victor de Laprade — Idylles héroïques

DÉDICACE : Au pays de Forez

Cher pays de Forez, je te dois une offrande !
Terre où, dans mon berceau, les chênes m’ont parlé,
Ta sève et ton murmure en ma veine ont coulé ;
Il faut qu’un cri d’amour, aujourd’hui, te les rende.

C’est toi qui la première, au sentier du désert,
Fis marcher, pas à pas, mon enfance inquiète,
Qui m’as nourri d’un miel dans les bois découvert,
Et, dans l’eau du torrent, m’as baptisé poëte.

C’est ton doigt maternel qui dirigea mes yeux
Sur l’alphabet sacré des couleurs et des formes,
Et, dans l’accent divers des sapins ou des ormes,
M’apprit à pénétrer des mots mystérieux.

Par toi, dans l’ombre sainte, enfant des vieux Druides,
J’ai connu des grands bois le sublime frisson ;
Poursuivant l’infini des horizons fluides,
Par toi, des hauts sommets je fus le nourrisson.

Mon aile s’est ouverte au vent que tu déchaînes ;
Enivré de ton souffle, à l’odeur des prés verts,
J’ai senti circuler, de mon sang à mes vers,
L’esprit qui fait mugir les taureaux et les chênes.

Près d’une eau qui frémit sur son lit de gravier,
Sous l’aune où le geai siffle, où se rit la linotte,
De l’hymne universel m’enseignant chaque note,
Tu conduisis mes doigts sur ton vaste clavier.

Tu fus mon premier livre et mon premier solfège ;
Écolier, j’ai reçu mes plus sages leçons
De ces voix qu’on écoute en longeant les buissons ;
Tes soleils m’ont tiré de la nuit du collège.

J’appris des laboureurs et des batteurs de grain
Ce rhythme indéfini qui dans l’écho s’achève ;
Que de soirs j’ai trouvé, dans ce vague refrain,
Enfant un doux sommeil, jeune homme un plus doux rêve !

Le foyer et le champ, les récits de l’aïeul,
Tout ce qui pour le cœur compose la patrie,
Tous ces trésors que j’aime avec idolâtrie,
Cher pays de Forez, je les tiens de toi seul.

Tous mes fruits ont germé sur tes douces collines ;
Ma sève ne sort pas d’une immonde cité ;
Si je fleuris au sol où je fus transplanté,
C’est que je garde encor ta terre à mes racines.

Un sang paisible et fort, pur de tous vils penchants,
Est transmis à tes fils, chaste et verte contrée
Où d’Urfé promenait les bergers de l’Astrée,
Et dont la ville encor garde les mœurs des champs !

Par toi je fus poëte, et d’un plus fier langage,
Peut-être, sous mes doigts, la harpe des forêts
Parla mieux d’idéal et sut mieux tes secrets ;
Mais cette œuvre est la tienne et je t’en fais hommage.

Reçois-le sans l’ouvrir, ce livre d’un songeur,
Trop plein des visions de ce siècle malade ;
Reste à chanter encor quelque vieille ballade,
Et garde bien tes fils de son doute rongeur.

Quand de revoir ton sol Dieu m’accorde la fête,
Je veux qu’aux verts détours des sentiers réjouis
Tous ceux que je rencontre, ignorant le poëte,
Tendent leur main calleuse à l’enfant du pays.

Que nul, pour me complaire, en s’efforçant, n’y cause
De livres et d’auteurs, de systèmes nouveaux ;
Mais admire avec moi sa terre et ses travaux,
Et, sur chaque rosier me coupant une rose,

Me dise ses projets pour le futur printemps,
Combien de chars de blé sont entrés dans ses granges,
Quel nectar il espère aux prochaines vendanges,
Quel miracle aux pêcheurs promettent ses étangs.

Chez toi, je ne viens pas pour glaner quelque feuille
De ces douteux lauriers tressés d’un doigt moqueur ;
Plus saine, ô cher pays ! et plus douce à mon cœur,
Dieu me fait la moisson qu’en tes champs je recueille.

Sur la bruyère en fleur, sous les pins odorants,
J’y respire à longs traits l’air pur et la lumière ;
Dans l’enclos séculaire, autour des bancs de pierre,
J’y vais interroger l’ombre des vieux parents.

C’est là qu’ils ont vécu comme je voudrais vivre,
Laborieux et fiers, obscurs, mais sans remords,
Traçant devant leurs fils le sillon qu’il faut suivre,
Et marchant, le front calme, à d’héroïques morts.

Si, chez toi, loin du siècle et des modernes fanges,
Je vivais de repos, d’ombre et de souvenir,
Mon livre, sous ce chêne où je viens rajeunir,
Serait digne de l’œil des enfants et des anges.

Jamais je n’ai subi les orages du cœur
Sous ces rameaux sacrés dont j’aspirais la sève ;
Dans nos sentiers amis quand je retourne en rêve,
Je n’y revois passer que ma mère et ma sœur.

Ignore, ô cher pays ! mes vers et mon nom même ;
Mais donne-moi ma part de soleil et d’air pur.
Où l’on se sent heureux, il est doux d’être obscur :
Garde-moi seulement le cœur de ceux que j’aime.

Si pourtant de l’oubli mon œuvre se défend,
S’il s’attache à mon nom quelque gloire modeste,
Alors, rappelle-toi que je suis ton enfant,
Que tu m’as fait poëte, et que l’honneur t’en reste.

Donne à mon souvenir quelque humble monument ;
Que la mort me ramène en un lit que j’envie,
Au pied des monts si chers d’où m’a chassé la vie,
Et vers qui mon espoir s’élance à tout moment.

Là, j’ai rêvé la tombe où je voudrais descendre ;
Là, d’avance, implorant le suprême repos,
Je voudrais rapporter la maternelle cendre,
Pour que les os des miens s’y mêlent à mes os.

Toi, dont le vieux granit survit à tous les marbres,
Terre où nous dormirons dans l’éternelle paix,
Fais sur nous verdoyer tes gazons plus épais ;
Fais, dans l’air frémissant, chanter tes plus grands arbres.

Que tout, ruches et nids, fourmille en ce beau lieu ;
Que la vie en sa fleur fête ma sépulture,
Pour que mon âme, encore, entende au sein de Dieu
Tes voix que j’essayai de traduire, ô Nature !